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alain de benoist - Page 85

  • Éric Zemmour ne parle pas au nom de la « droite », mais du peuple...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à Eric Zemmour et à son livre Le Suicide français...

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    Éric Zemmour ne parle pas au nom de la « droite », mais du peuple

    Le Suicide français, dernier essai d’Éric Zemmour, est en tête des ventes, alors que Yannick Noah arrête ses tournées et que la dernière pièce de BHL est en train de quitter l’affiche avant que la colle ne soit sèche. Les temps seraient-ils en train de changer ?

    L’extraordinaire succès du livre de Zemmour (15.000 exemplaires vendus tous les jours) n’est pas seulement un phénomène éditorial. C’est un phénomène sociétal. La preuve en est qu’il suscite même des sondages. L’un d’eux révèle que 37 % des Français (20 % à gauche, 53 % à droite) sont d’accord avec Zemmour, qu’ils se reconnaissent dans ce qu’il dit, qu’ils découvrent dans son livre ce qu’ils n’osaient dire tout haut ou qu’ils ne formulaient que de façon confuse. Renaud Camus a très justement parlé « d’industrie de l’hébétude ». D’autres mots pourraient être employés : sidération, ahurissement. On est en train d’en sortir. Ceux qui méprisent le peuple y verront la confirmation que l’ouvrage n’est qu’une accumulation de lieux communs et de propos de bistrot. Mais il ne faut pas s’y tromper : cet adoubement populaire, c’est une consécration.

    Cela dit, si ce livre n’avait pour seul résultat que de conforter ses lecteurs dans leurs opinions, il n’aurait qu’un intérêt tout relatif. Son plus grand mérite, à mon avis, est bien plutôt de donner à ces lecteurs l’occasion de faire leur autocritique. Que dit en effet Zemmour dans son livre ? D’abord que, si la France n’a cessé de se défaire depuis quarante ans, c’est d’abord d’une idéologie qu’elle a été la victime, ce qui montre que le thème de la « fin des idéologies » n’est qu’une fable (« jamais nous n’avons autant été dans l’idéologie », écrit Zemmour). Ensuite, que cette idéologie, devenue peu à peu dominante, n’a pas été seulement le fait des méchants gauchos, mais tout autant de la droite libérale, et qu’elle va bien au-delà du jeu politique, car elle résulte d’une action culturelle, menée avec autant de patience que de rigueur, qui visait à « déconstruire » les fondements de notre société.

    « Je veux déconstruire les déconstructeurs », dit Zemmour. Et d’en citer quelques-uns au passage : Michel Foucault, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, Deleuze et Guattari. Mais c’est ici que l’on peut poser la question : parmi ceux qui applaudissent bruyamment Zemmour aujourd’hui, combien y en a-t-il qui ont sérieusement lu Bourdieu, Derrida et Foucault ? Combien y en a-t-il qui se sont sérieusement intéressés au mouvement des idées ? Combien y en a-t-il qui ont jamais compris ce qu’est une guerre culturelle ? La vérité est qu’il y en a fort peu, car la « droite », pour ce qui est du travail de la pensée, est restée pendant des décennies en situation d’encéphalogramme plat. En la mettant face à ses responsabilités, en déclarant : « Je fais de la politique “gramscienne” en menant un combat d’idées dans le cadre d’une lutte pour l’hégémonie intellectuelle », Zemmour montre qu’il est au contraire pleinement conscient des enjeux.

    Peut-on dire pour autant que l’opinion est en train de basculer à droite ?

    Interprétation un peu courte. Éric Zemmour n’est pas l’héritier de Bonald ou de Maurras, et moins encore de Bastiat. C’est un national-républicain, gaulliste et bonapartiste, dont les vues se situent quelque part entre Jean-Pierre Chevènement et Florian Philippot. Parle-t-il seulement au nom de la « droite » ? Voire… Quand il dénonce le « libéralisme anglo-saxon », le « grand marché mondial qui permet à une petite élite de s’enrichir toujours plus », le « marché qui règne avec l’individu-roi », « les élites sans patrie qui n’ont jamais digéré la souveraineté populaire et qui ont fait allégeance à la mondialisation économique plutôt qu’aux intérêts de la nation », quand il renvoie dos à dos la droite et la gauche : « La droite a abandonné l’État au nom du libéralisme, la gauche a abandonné la nation au nom de l’universalisme, l’une et l’autre ont trahi le peuple », ce n’est de toute évidence pas au nom de la « droite » qu’il parle, mais au nom du peuple. C’est bien ce qui fait sa force.

    Alors qu’il n’a jamais été aussi présent dans les médias, Éric Zemmour n’en estime pas moins que ses idées sont ostracisées par ces mêmes médias. Le « Système » connaîtrait-il des ratés ?

    La société du spectacle est victime de ses contradictions : clouer un auteur au pilori, c’est encore lui faire de la publicité. Mais la vraie question est celle-ci : pourquoi tant de haine ? La réponse est simple : la classe dirigeante est en train de perdre pied. Elle voit le sol se dérober sous ses pieds, elle voit ses privilèges menacés, elle ne sait plus où elle habite. Elle fait comme les chiens qui ont peur : elle aboie. Laurence Parisot n’a pas hésité à accuser Zemmour de « haute trahison » (sic), Manuel Valls a surenchéri : « Le livre de Zemmour ne mérite pas qu’on le lise. » En clair : il vaut mieux ne pas savoir ce qu’il dit. Mais c’est là que le bât blesse. À force d’ériger des murailles invisibles et d’installer des cordons sanitaires, la classe dirigeante a épuisé ses propres défenses immunitaires. À force de refuser le débat, elle est devenue inapte à débattre. Elle n’a désormais plus rien à dire, sinon appeler à « lutter contre les stéréotypes », promouvoir le non-art contemporain et multiplier les références lacrymales aux « droits de l’homme ». Panique morale et misère de la pensée. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le disait tout de go récemment : « Depuis dix ans, la gauche a perdu la bataille des idées. » Depuis dix ans ! Un tel aveu aurait dû provoquer mille commentaires. Qu’il n’en ait pratiquement suscité aucun montre l’ampleur de ce qu’il reste à faire.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 novembre 2014)

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  • Immigration : Besancenot-Laurence Parisot, même combat !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'alliance entre la gauche et la droite autour du libéralisme...

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    Immigration : Besancenot-Laurence Parisot, même combat !

    Autrefois, il y avait l’infernal tandem libéral-libertaire incarné par Daniel Cohn-Bendit et Alain Madelin. Il y a aujourd’hui celui formé par Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuel Macron, avec cette particularité qu’ils appartiennent l’un et l’autre au même gouvernement. Alliance contre-nature ?

    Alliance parfaitement naturelle, au contraire, puisque le libéralisme économique et le libéralisme sociétal dérivent tous deux de la même conception d’un « homme économique » fondamentalement égoïste ayant pour seul but de maximiser rationnellement son utilité, c’est-à-dire son meilleur intérêt. Ce qu’on appelle l’axiomatique de l’intérêt n’est rien d’autre que la traduction en termes philosophiques de cette disposition naturelle de l’être humain à l’égoïsme. Le libéralisme pose l’individu et sa liberté supposée « naturelle » comme les seules instances normatives de la vie en société, ce qui revient à dire qu’il fait de l’individu la seule et unique source des valeurs et des finalités qu’il se choisit. La liberté libérale suppose ainsi que les individus puissent faire abstraction de leurs origines, de leur environnement, du contexte dans lequel ils vivent et où s’exercent leurs choix, c’est-à-dire de tout ce qui fait qu’ils sont tels qu’ils sont, et non pas autrement. La vie sociale, dès lors, n’est plus affaire que de décisions individuelles, de négociations procédurales et de choix intéressés.

    Historiquement parlant, le libéralisme économique s’est certes le plus souvent exprimé « à droite », tandis que le libéralisme sociétal se situait « à gauche ». C’est ce qui a permis à une certaine gauche de présenter le capitalisme comme un système autoritaire et patriarcal, alors qu’il est tout le contraire. Marx voyait plus juste quand il constatait le caractère intrinsèquement révolutionnaire de l’illimitation capitaliste, qui revient à noyer toute valeur autre que la valeur marchande dans les « eaux glacées du calcul égoïste ». Par là s’explique le rapprochement de ces deux formes de libéralisme. Pour étendre le marché, le libéralisme économique ne peut que détruire toutes les formes traditionnelles d’existence, à commencer par la famille (qui est l’un des derniers îlots de résistance au règne de la seule valeur marchande) ; tandis qu’à l’inverse, ceux des héritiers de Mai 68 qui voulaient « interdire d’interdire » et « jouir sans entraves » (deux slogans typiquement libéraux) ont fini par comprendre que c’est le capitalisme libéral qui pouvait le mieux satisfaire leurs aspirations.

    On sait depuis longtemps que, si la gauche a trahi le peuple, la droite, elle, a fait de même avec la nation. Et les deux de se réconcilier dans le même culte du marché. Quelle réalité derrière ce constat probablement un brin hâtif ?

    La nation n’acquiert un sens politique qu’au moment de la Révolution. Ce qui revient à dire qu’elle est née « à gauche » avant de passer « à droite ». La façon dont un fossé, qui ne cesse de s’élargir, s’est creusé entre la gauche et le peuple est un des traits majeurs du paysage politique actuel. La raison majeure en est que la « gauche », qui s’était rapprochée du mouvement socialiste et ouvrier au moment de l’affaire Dreyfus, s’est aujourd’hui ralliée à la société de marché, renouant du même coup avec ses origines libérales (idéologie du progrès, religion des droits de l’homme et philosophie des Lumières). Comme l’a fait remarquer Jean-Claude Michéa, il ne serait jamais venu à l’idée de Proudhon ou de Sorel, et moins encore de Karl Marx, de se définir comme des « hommes de gauche » !

    Même le travail est devenu un marché puisqu’on raisonne désormais en termes de « marché du travail ». Mais ce « marché » marche-t-il aussi bien que le prétendent ses infatigables promoteurs ?

    Selon la vulgate libérale, le marché est à la fois le lieu réel ou s’échangent les marchandises et l’entité virtuelle où se forment de manière optimale les conditions de l’échange, c’est-à-dire l’ajustement de l’offre et de la demande et le niveau des prix. Il est donc supposé autorégulateur et autorégulé, ce qui veut dire qu’il fonctionne d’autant mieux que rien ne fait obstacle à son fonctionnement « spontané », ce qui implique que rien n’entrave la libre circulation des hommes et des marchandises, et que les frontières soient tenues pour inexistantes. Adam Smith explique cela très bien quand il écrit que le marchand n’a d’autre patrie que celle où il réalise son meilleur profit. L’idée générale, en arrière-plan, est que l’échange marchand constitue la forme « naturelle » de l’échange. Étonnez-vous après cela que le patronat veuille toujours plus d’immigration ! Besancenot-Laurence Parisot, même combat !

    La forme d’échange propre aux sociétés traditionnelles n’est en réalité pas le troc (dont on ne retrouve la trace nulle part), mais la logique du don et du contre-don. Loin d’être « spontané », le marché, au sens moderne de ce terme, a été institué par l’État, comme l’a bien montré Karl Polanyi dans La Grande Transformation. L’idée d’une concurrence « pure et parfaite », enfin, n’est qu’une vue de l’esprit : les échanges commerciaux ne peuvent s’épargner de prendre en compte les phénomènes de pouvoir qui sont à l’œuvre dans toute société humaine. Le libéralisme prend fin dès l’instant où, face à la théorie libérale d’une « harmonie naturelle des intérêts », on reconnaît l’existence d’un bien commun primant sur les intérêts particuliers.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 13 novembre 2014)

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  • Le coût du travail ? Oui, mais celui du capital ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la politique favorable au grand patronat adoptée par le gouvernement...

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    Le coût du travail ? Oui, mais celui du capital ?

    On parle toujours beaucoup du fameux pacte de responsabilité annoncé par François Hollande le 14 janvier dernier. Demander au grand patronat de se porter garant de la solidarité nationale, n’était-ce pas faire preuve d’une certaine naïveté ?

    La France mène depuis plus de vingt ans une politique de baisse des charges sociales qui n’a jamais empêché le chômage de monter. Souvenez-vous des 22 milliards d’exonérations de cotisations employeurs, des 6 milliards du crédit impôt-recherche, des 6 milliards de baisse de la taxe professionnelle, des 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité-emploi, etc. Le pacte de responsabilité est le dernier avatar en date de cette politique. Il consiste à offrir sans contrepartie 40 milliards d’euros de baisses de charges aux employeurs en espérant, en bonne logique libérale, voir se multiplier les créations d’emplois. Le patronat empoche, mais le chômage augmente toujours, tandis que la croissance est nulle, que la dette s’alourdit et que la déflation menace. Échanger des mesures concrètes contre des promesses vagues, cela s’appelle conclure un marché de dupes, doublé d’une mise en scène destinée à faire accepter la politique de l’offre adoptée par le gouvernement.

    Le MEDEF, qui ne cache pas sa joie devant le ralliement du tandem Valls-Macron à la logique du marché, en profite pour pousser encore plus loin son avantage, puisqu’il réclame maintenant 50 milliards supplémentaires, la remise en cause du droit du travail et des acquis sociaux, la suppression des normes et réglementations des marchés, la baisse des seuils sociaux, etc. S’il n’exige pas qu’on renvoie les enfants travailler dans les mines, c’est sans doute que les mines n’existent plus !

    Pour justifier sa position, le MEDEF met régulièrement en cause l’insupportable « coût du travail », qui serait en France plus élevé qu’ailleurs, ce qui pèserait à la fois sur l’emploi et sur la compétitivité. Intox ou réalité ?

    Le grand patronat se plaint depuis toujours que les travailleurs coûtent trop cher. Son rêve serait évidemment que les gens travaillent pour rien, ce qui augmenterait d’autant les bénéfices (mais poserait quand même la question de savoir avec quels moyens les gens pourraient ensuite consommer ce qu’on a produit !). Au XIXe siècle, quand on a supprimé le travail des enfants, le MEDEF de l’époque assurait déjà qu’on allait ainsi faire s’effondrer toute l’économie nationale. Aujourd’hui, ce sont les dépenses liées à l’utilisation de main-d’œuvre qui sont dans le collimateur, bonne excuse pour justifier les délocalisations vers des pays qui ne connaissent que des salaires de misère.

    Le coût du travail se définit comme la somme des salaires bruts et des cotisations sociales patronales. Le coût moyen de l’heure de travail est en France de 35,6 euros, plus qu’en Allemagne (32,8 euros), mais beaucoup moins qu’en Suède (43 euros). Alléguer dans l’abstrait le coût du travail n’a cependant pas beaucoup de sens, aussi longtemps que ce coût n’est pas rapporté à la fois à l’indice des prix et à la productivité. Un coût salarial élevé n’est en effet pas nécessairement un frein à la compétitivité si le coût par unité produite reste faible. C’est la raison pour laquelle, pour effectuer des comparaisons internationales, on parle de coût salarial unitaire réel. Le coût du travail est plus élevé en France qu’en Allemagne, mais nous avons une productivité supérieure de 20 % à celle des Allemands. En proportion de la productivité horaire moyenne, le coût horaire du salaire minimum se situe aujourd’hui à son plus bas niveau depuis soixante ans.

    La vérité est qu’il est très difficile d’établir une relation directe entre le montant des coûts salariaux et le niveau du taux de chômage (il n’est, en Suède, que de 7,7 %, alors qu’il est de 10,3 % en France). On peut certes diminuer les cotisations sociales, mais cela implique de trouver d’autres modes de financement de la protection sociale (l’impôt ? les prélèvements privés ?). Et si l’on diminue le salaire minimum, on diminue du même coup le pouvoir d’achat minimum, donc la demande, donc la production, donc l’emploi.

    Si l’on parle beaucoup du coût du travail, on ne parle d’ailleurs jamais du coût du capital, qui n’est sans doute pas moins pesant.

    C’est le moins qu’on puisse dire. Il faut bien distinguer ici capital productif et capital financier. Le capital productif, nécessaire à la production des biens et des services, a besoin de faire des dépenses à la fois pour son entretien et pour ses investissements. Si, pour ce faire, il ne dispose pas de ressources propres, il doit solliciter un financement externe auprès de ses actionnaires, qu’il rémunère en dividendes, ou de prêteurs, qu’il rémunère en intérêts. Ce sont ces versements qui correspondent au coût du capital financier. Or, celui-ci compte aujourd’hui pour 50 % du coût économique du capital, contre seulement 20 % dans les années 1960-1970. Résultat : les entreprises dépensent désormais deux fois plus en dividendes nets, versés à des actionnaires-rentiers qui veulent se goinfrer le plus vite possible, qu’en investissements nets. Les dividendes des actionnaires des entreprises du CAC 40 sont eux-mêmes en hausse de 30 % sur un an, alors que l’investissement reste désespérément plat. C’est une des conséquences de la financiarisation de ces trois dernières décennies, qui n’a cessé de privilégier les détenteurs du capital financier par rapport aux entrepreneurs. Une captation qui n’est évidemment pas étrangère au manque de compétitivité de ces derniers.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 27 octobre 2014)

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  • Le Système : le comprendre pour le combattre...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°153, octobre - décembre 2014) est disponible en kiosque.

    Dans ce numéro de rentrée, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre  un dossier consacré au Système avec des articles de Jean de Juganville , de Laurent Cantamessi, de Jure Vujic et de François Bousquet, ainsi qu'un entretien avec Francis Cousin. Dans le reste de de la revue, on trouvera un entretien avec Lucien Cerise ("Le chaos n'est plus l'ennemi des classes dirigeantes"), un court dossier sur la littérature insoumise avec un débat entre Solange Bied-Charreton, Jean-François Roseau et Olivier Maulin, et également des articles sur le Depardieu, sur le refus des limites, sur la question du mal, sur la ferme-usine du futur et ses horreurs ou sur Paul Sérant, le dissident essentiel.  Et on retrouvera aussi la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la chronique Militaria de Laurent Schang et celle de Pierric Guittaut consacrée aux littératures de genre (polar, sf,...), ainsi que  la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Le Système ».  

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

    Eléments 153.jpg

    Éditorial

    Le Système par Robert de Herte

    Forum ...

    L'entretien

    « Le Système veut nous dissoudre », par Lucien Cerise

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    Robert Guédiguian, le romantique, par Ludovic Maubreuil

    Fabien Clavel, latiniste prolifique, par Pierric Guittaut

    Faire la guerre comme un Suisse, par Laurent Schang

    Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    ln mémoriam: Jacques Mariaud

    Sciences, par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    Rencontre avec un trio d'insoumis, par Pascal Eysseric

    Depardieu, l'amoureux du cinéma français, par Ludovic Maubreuil

    Le mal existe-t-il ? , par Jean-François Gautier

    Le refus des limites, pathologie de civilisation, par Jean-Marie Sanjorge

    Neurologie, polythéisme et identité, par Jean-François Gautier

    Les horreurs de la ferme-usine du futur, par Pierric Guittaut

    Une autre histoire de l'Alsace, par François Waag

    Paul Sérant, le dissident essentiel, par Olivier François

    Dossier
    Le Système

    Sur le système techno-capitaliste, par Jean de Juganville

    La logique totalitaire selon Jean Vioulac, par Laurent Cantamessi

    La postmodernité, nouveau cadre du Système? , par Jure Vujic

    Jacques Ellul, par François Bousquet

    Une critique radicale du faux omniprésent, par Francis Cousin

    Éphémérides

     

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  • Alain de Benoist prend un verre au Bistrot Libertés !...

    Le 25 octobre 2014, Alain de Benoist était l'invité, aux côtés de Béatrice Bourges, de Nicolas Gauthier, de Philippe Randa et de Nicolas Gardères, du Bistrot Libertés, une excellente émission de débats diffusée par TV Libertés et animée par Martial Bild.

    Au sommaire des échanges :

    - la Zemmourisation des esprits

    - Berlin, nouvelle capitale de l'Europe ?

    - les salles de shoot

    - l'artiste peut-il tout se permettre ?

     

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  • Quatre figures de la Révolution Conservatrice allemande...

    Les éditions des Amis d'Alain de Benoist viennent de publier Quatre figures de la Révolution Conservatrice allemande, un essai d'Alain de Benoist consacré à Werner Sombart, Arthur Moeller van de Bruck, Ernst Niekisch et Oswald Spengler. Ecrivain et philosophe, l'auteur dirige les revue Nouvelle Ecole et Krisis, et est également éditorialiste du magazine Eléments...

    L'ouvrage est disponible sur le site de la revue Eléments.

     

    Figures de la RC.jpg

    " Sous la République de Weimar, des centaines d’auteurs, de théoriciens et de personnalités politiques ont fait partie de ce qu’on a appelé après 1945 la Révolution Conservatrice, ce vaste, mouvement de pensée et d’action, divisé en multiples courants et tendances, qui rassemblait ceux des adversaires du traité de Versailles qui se refusaient à rejoindre le nazisme naissant.
    Après 1933, sous le IIIe Reich, ils furent pour la plupart marginalisés, voués à l’«exil intérieur », parfois persécutés ou contraints à l’exil.
    Alain de Benoist présente dans ce livre quatre figures emblématiques de cette mouvance : l’économiste Werner Sombart, grand spécialiste de l’histoire du mouvement social, Arthur Moeller van den Bruck, chef de file des jeunes-conservateurs berlinois, qui fut un critique implacable de l’idéologie libérale, Ernst Niekisch, théoricien du national-bolchevisme, à l’itinéraire stupéfiant (il fut à la fois emprisonné sous la République de Weimar et sous le national-socialisme), et enfin Oswald Spengler, le célèbre auteur du Déclin de l’Occident, dont les dures prophéties ont marqué le siècle. Restés longtemps méconnus, ils méritent d’être redécouverts aujourd’hui. "

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